Mal-être et bien-être dans le bouddhisme


Dans cet article sont expliquées les bases du bouddhisme sur des notions fondamentales essentielles : ce que l’on entend par la non souffrance, ainsi que les outils à notre disposition pour pouvoir l’atteindre.

Bonheur parfait et durable, ou non souffrance

La partie qui va durablement bien en nous est notre esprit, parfait en essence. Dans l’enseignement bouddhiste, cela s’appelle notre nature de bouddhéité. Il faut comprendre simplement que la nature de notre esprit est le bonheur parfait et durable.

Si on demande à 1.000 personnes : « Qu’est-ce que le bonheur pour vous ? », nous aurons 1.000 réponses différentes. Il convient donc, devant des termes génériques, de définir ce qu’est le bonheur, selon les bases du Bouddhisme, mais nous le ferons avec un vocabulaire laïc, occidental et moderne.

Nous entendons souvent des personnes converser : « Franchement, regarde-toi : tu peux te loger, te nourrir, tu as une vie sociale… de quoi te plains-tu ? ». Et la personne de répondre : « je sais que j’ai tout pour être heureux, et pourtant… il me manque quelque chose ».

Il est clair que le confort que l’on peut avoir dans la vie n’est pas le bonheur. Ce « il me manque quelque chose » est la souffrance naturelle, avec laquelle chaque être humain vient au monde ; c’est ce qui manque à la personne pour qu’elle se sente heureuse dans sa vie. Cette souffrance psychique est plus ou moins présente selon les personnes.

Mais si le bonheur n’est pas le confort, qu’est-ce ? Un état d’esprit. Et quelle définition lui donner ? Le bonheur est l’absence de souffrance.

Où trouver le bonheur parfait et durable ?

Le bouddhisme explique que le bonheur, ou absence de souffrance, est en chaque être humain. Pour être heureux, il ne convient pas de se construire un bonheur, mais d’aller chercher en soi cet état d’esprit.

Y-a-t-il une preuve de l’existence de ce bonheur en nous ? Lorsque l’on prend le temps de s’observer, on peut remarquer que chaque acte que nous faisons dans la vie est un acte ayant pour motivation d’aller mieux. Chaque décision que nous prenons a pour sens d’aller vers un mieux-être. En un mot, notre vie est une recherche permanente du bonheur, d’instant en instant, de ce vécu profond qui est en nous et n’a de cesse de pousser en nous pour s’exprimer.

Pourquoi peut-on affirmer que le bonheur parfait est en chacun de nous ?

Si le bonheur n’était pas en nous, nous ne penserions même pas à être heureux. Est-ce que nous nous levons tous les matins avec l’idée d’aller chercher un fruit dont on n’a jamais entendu parler ?

Les qualités, ou sagesses de l'esprit

Les potentiels naturels solutionnant sont l’expression de notre bonheur durable et parfait.

Le bouddhisme nomme ce que nous appelons potentiels naturels : nos qualités d’esprit, ou sagesses de l’esprit. Lorsqu’il parle de ces qualités d’esprit, le Bouddhisme utilise même la notion de « divin », dans le sens « ce qui est divin en nous-même ».

Certains potentiels naturels solutionnant, ou sagesses de l’esprit sont couramment cités : la compassion, l’amour, l’altruisme, la bonté, la générosité…

Le bouddhisme repose sur la connaissance que que nous en avons 84.000, et parmi tous ces potentiels, certains, beaucoup moins cités, sont pourtant des préoccupations essentielles dans notre société contemporaine.

Beaucoup de personnes aimeraient trouver ou retrouver en elles-mêmes des potentiels tels que les : joie de vivre naturelle, capacité d’adaptation (à la vie, aux situations…), confiance et estime de soi, motivation, éclaircissement (des situations…), créativité naturelle, ouverture d’esprit, absence de peur, donner du sens à sa vie…

L'alternance incessante mal-être - bien-être

Une des autres bases du bouddhisme repose sur l’explication qu’étant donné que nous avons en nous à la fois le potentiel de mal-être et de bien-être, les deux n’ont de cesse de s’exprimer. Nous pouvons remarquer que nous passons sans arrêt de l’un à l’autre.

Evidemment, nous aimerions rester de façon permanente dans notre bien-être !

Mais nous constatons que la volonté ne suffit pas : quand nous nous sentons bien, il est difficile de rester durablement dans ce vécu et d’empêcher le mal-être de revenir : je suis au travail, je vais bien, et on vient m’annoncer une restructuration. D’un seul coup, la peur de l’avenir apparaît… J’essaye de me raisonner, mais rien n’y fait, la peur me tient bien. En une fraction de seconde, j’ai basculé du bien-être au mal-être. Il m’est alors difficile de lâcher prise avec ce mal-être, et retrouver mon bien-être.

Pourtant, nous savons que passer du mal-être au bien-être est possible : je vais mal… d’un seul coup, on m’annonce une bonne nouvelle… et je vais mieux. Que s’est-il passé ? En fait, mon esprit fonctionne de telle façon qu’il est tout-à-fait possible de passer d’un vécu de mal-être en vécu de bien-être en une fraction de seconde. Encore faut-il savoir utiliser son fonctionnement à ce niveau…

A suivre...


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