Dur à avaler ou dur à croire ?


Jérémy Anso, un auteur de blog, signant avec un titre abrogé bien avant l'obtention de son doctorat

Le contradictoire selon M. Anso : parler sans entendre

Avant de publier son article à charge en août 2023, M. Jérémy Anso avait pris contact avec la Fédération Française de Reiki Traditionnel au mois de mars de la même année.
Nous avons alors répondu à toutes ses sollicitations avec courtoisie, professionnalisme et transparence, en lui expliquant que l’étude clinique de 2015 avait été conduite par un laboratoire agréé et demeurait couverte par un accord de confidentialité contractuel.

Ces échanges, que nous conservons intégralement, révèlent trois faits simples :
– d’abord, qu’il n’y a eu aucune dissimulation de notre part, mais respect d’un protocole scientifique soumis à concurrence, protégé par le droit de la propriété intellectuelle et du secret de fabrication ;
– ensuite, que M. Anso n’agissait pas en tant que journaliste accrédité, mais comme un blogueur se réclamant de la vulgarisation scientifique ;
– enfin, que ses questions, déjà orientées vers la disqualification de la méthode, supposaient d’avance l’invalidité de l’étude, ce qui contredit son argument ultérieur d’un “contradictoire respecté”.

Un journaliste véritable aurait cité les réponses reçues, ne serait-ce que pour en discuter le contenu.

Lui a choisi d’en taire les explications et de publier malgré tout un article critique fondé sur ses seules hypothèses.

Cette posture ne traduit ni rigueur scientifique ni probité intellectuelle : elle révèle une méconnaissance grave des principes qui régissent la confidentialité scientifique, la protection du savoir-faire et le respect du secret industriel, piliers fondamentaux de toute recherche contractuelle.

Dès lors, la question n’est plus celle du fond de sa critique, mais de sa méthode :
celle d’un homme qui avait déjà son verdict avant d’avoir écouté la réponse.

Un article à charge, publié malgré les réponses reçues

Le blog Dur à Avaler, tenu par M. Jérémy Anso, a publié en août 2023 un long article intitulé « La vérité sur la Reikiologie : se démarquer à n’importe quel prix ».
Présenté comme une « enquête approfondie », ce texte prétendait démontrer que la Fédération Française de Reiki Traditionnel ne reposerait sur aucune base sérieuse — alors même que son auteur avait obtenu, plusieurs mois plus tôt, des réponses précises à ses questions.

  • la Reikiologie® se présenterait comme scientifique, mais son étude clinique serait « méthodologiquement invalide » (absence de publication, protocole non robuste, défaut de randomisation, biais du groupe témoin) ;
  • l’effet « antistress » revendiqué reposerait sur un indicateur non pertinent (les « tremblements ») plutôt que sur des échelles validées de stress ;
  • selon lui, les résultats n’auraient démontré aucun effet spécifique au-delà d’une simple séance de repos ou d’un effet placebo ;
  • enfin, il reprochait à la FFRT et à Christian Mortier leur « mutisme » face à ses demandes d’informations.

Quand la manipulation se replie et se déguise en science

Des commentaires contradictoires effacés

Nous avons rédigé un commentaire sous l'article en question, afin d'avoir droit à un contradictoire, qui nous permet de rétablir la vérité sur la Reikiologie®.

Au passage, nous avons montré en quoi Monsieur Anso devait être plus rigoureux, afin d'avoir une critique qui soit viable.

Notre premier commentaire a été modéré positivement par M. Anso lui-même dans un premier temps. Notre deuxième commentaire a porté sur sa réponse et a mis en valeur des points gênants sur qui est véritablement M. Anso.

Résultat : notre deuxième commentaire a été refusé de publication et a entraîné la suppression de notre premier commentaire et de la réponse de Jérémy Anso. Nous avons publié un troisième commentaire, toujours  sur la réalité du statut de Monsieur Anso. Commentaire aussi refusé.

La suppression répétée de nos commentaires, dont les copies sont publiées ci-dessous, interroge la loyauté du débat et l’éthique journalistique, qui imposent la transparence et l’équilibre de l’information.
Un esprit véritablement scientifique ne redoute pas la contradiction : il s’en nourrit.
L’effacement systématique de réponses documentées ne témoigne pas d’une rigueur, mais d’une crainte du débat — affaiblissant d’autant la crédibilité de celui qui prétend en être le garant.

Les travers que nous avons relevés

  • Confusion méthodologique : M. Anso applique les standards biomédicaux de la pharmacologie (placebo actif, double aveugle, randomisation stricte) à une pratique phénoménologique et contemplative. Or, la Reikiologie® n’est pas une molécule ni une pilule à tester en laboratoire. Elle s’évalue par des méthodes adaptées aux sciences humaines : observation du vécu, micro-phénoménologie, analyses qualitatives.
    C’est vouloir mesurer un poème avec un thermomètre.

 

  • Réduction arbitraire : il réduit de façon simpliste l’étude clinique de 2015 en la réduisant à la mesure des « tremblements ». Or, toute recherche sérieuse sur le stress utilise des instruments validés comme la Perceived Stress Scale (Cohen et Williamson, 1988) ou la Depression Anxiety Stress Scale (Lovibond & Lovibond, 1995). Extraire un paramètre isolé pour disqualifier l’ensemble est une simplification abusive, qui relève plus du procès rhétorique que de l’analyse scientifique.

 

  • Effet de manche : répéter que l’étude n’a pas été publiée dans Lancet ou Nature ne constitue pas une analyse. C’est une manière d’impressionner le public non initié en brandissant des noms prestigieux, alors même que la majorité des recherches en sciences humaines et phénoménologie ne passent pas par ces revues biomédicales.

Les titres : « journaliste scientifique » et « docteur ès sciences » de Jérémy Anso... n'existent pas

Un docteur en biologie des insectes forestiers qui s’érige en arbitre des sciences humaines

Pour asseoir son autorité, M. Anso se présente comme « journaliste scientifique » et « docteur ès sciences ».

  • Journaliste scientifique : il n’a ni carte officielle de presse, ni affiliation reconnue à un média scientifique. Ce titre ne figure dans aucun registre officiel ni carte de presse.
  • Docteur ès sciences : ce titre prestigieux a disparu depuis la réforme universitaire française des années 1980, remplacé par le doctorat d’université. Aujourd’hui, il n’existe plus.
    Se prévaloir de « docteur ès sciences », pour un doctorat obtenu après l'abrogation de ce titre, et à fortiori dans toutes ses publications digitales et papier en 2025, c’est jouer sur l’ignorance du public, en faisant croire à une supériorité académique illusoire.

Dans les faits, son doctorat porte sur la biologie des insectes forestiers en Nouvelle-Calédonie. Une spécialité respectable, mais sans aucun rapport avec la phénoménologie, la psychologie ou les pratiques méditatives.

Le double standard : exiger ce qu’il ne fait pas

M. Anso reproche à la Reikiologie® de ne pas publier dans Lancet, Nature ou Science.
Mais lui-même ?
Aucune publication ( sous réserve ) indexée dans ces revues.

 C’est du double standard : imposer aux autres ce que l’on n’a jamais accompli soi-même.

La vraie science de la conscience et du vécu

Contrairement à ce que Jérémy Anso laisse entendre, la recherche sur la conscience, la méditation et le vécu subjectif est bien réelle, internationale, et rigoureuse.

  • Francisco Varela (1996) a fondé la neurophénoménologie, qui combine données de première personne (le vécu subjectif) et mesures de troisième personne (neurosciences).

 

  • Claire Petitmengin (2019) a développé la micro-phénoménologie, méthode d’entretien rigoureuse permettant d’analyser les structures fines de l’expérience vécue (Phenomenology and the Cognitive Sciences, 18(4), 691–730).

 

  • Antoine Lutz & Richard Davidson (2004, 2008) ont publié dans PNAS et Psychosomatic Medicine des recherches pionnières sur les effets de la méditation sur l’attention, les émotions et la régulation cérébrale.

 

  • Le moine et biologiste Matthieu Ricard a contribué à rapprocher la science occidentale et les traditions contemplatives, en collaborant directement avec ces équipes.

Ces travaux utilisent :

  • Des méthodes qualitatives validées (entretiens phénoménologiques, micro-phénoménologie),
  • Des mesures physiologiques (EEG, IRMf, variabilité cardiaque),
  • Des protocoles adaptés à l’objet étudié.

Voilà les références scientifiques reconnues dans ce champ. Pas une application artificielle de protocoles biomédicaux hors sujet.

Les implications éthiques

Se présenter comme « journaliste indépendant et scientifique » sans statut officiel, utiliser un titre académique disparu depuis 40 ans, supprimer des parties de texte compromettantes, et manipuler un vocabulaire scientifique hors contexte : tout cela soulève une question d’intégrité scientifique.

Le Code européen de conduite pour l’intégrité en recherche (ALLEA, 2017) rappelle que la recherche doit reposer sur la fiabilité, l’honnêteté, le respect et la responsabilité.

Ici, nous sommes face à une communication publique qui enfreint ces quatre principes :

  • Elle n’est pas fiable (arguments tronqués),
  • Elle n’est pas honnête (titres trompeurs),
  • Elle ne respecte pas le champ disciplinaire étudié,
  • Et elle n’assume pas ses suppressions.

Verdict : une parascience opportuniste qui se veut sensationnelle

Cet usage des standards biomédicaux pour critiquer une pratique phénoménologique relève d’une démarche de parascience opportuniste pour mettre en œuvre des révélations sensationnelles.

Monsieur Anso applique les mauvais outils au mauvais objet pour entretenir l’apparence d’une rigueur scientifique, au service d’une narration plus spectaculaire qu’exacte.

Ce n’est pas de la science. C’est une mise en scène intellectuelle.
Jérémy Anso supprime nos commentaires contradictoires mais cela ne change rien : cela confirme seulement la fragilité de son raisonnement.

Conclusion : bruit contre recherche

Nous poursuivons notre chemin avec la Reikiologie®, qui a déjà acquis la validité suivante :

  • Un doctorat (Ph.D.) en psychologie transpersonnelle, spécialité Reikiologie®, qui assoie la Reikiologie® comme discipline thérapeutique indépendante,
  • Ses effets sont cliniquement prouvés,
  • Les cursus de Reikiologie®, formation de thérapeutes, aboutissent à la délivrance de diplômes professionnels reconnus avec ECTS (jusqu’au Bac+5) – non pas au niveau franco-français, mais, selon les accords de Bologne, pour toute l’Europe,
  • Elle s’appuie sur des méthodes cohérentes à son champ disciplinaire (phénoménologie, méditation, neurosciences contemplatives).

M. Anso, lui, a choisi une autre voie :

  • Des titres auto-attribués,
  • Des standards mal appliqués,
  • Des suppressions silencieuses.

Il se voulait arbitre. Il restera comme un acteur éditorial ès parascience : utiliser abusivement son statut de biologiste spécialisé dans les mouches et les hannetons, pour exister ailleurs.

Christian MORTIER

Docteur Ph.D. en Reikiologie®

Président de la Fédération Française de Reiki Traditionnel

Références citées

  • ALLEA (2017). European Code of Conduct for Research Integrity.
  • Cohen, S., & Williamson, G. (1988). Perceived Stress in a Probability Sample of the United States.
  • Lovibond, S. H., & Lovibond, P. F. (1995). Manual for the Depression Anxiety Stress Scales.
  • Lutz, A., Greischar, L. L., Rawlings, N. B., Ricard, M., & Davidson, R. J. (2004). Long-term meditators self-induce high-amplitude gamma synchrony during mental practice. PNAS, 101(46), 16369–16373.
  • Petitmengin, C., Remillieux, A., & Valenzuela-Moguillansky, C. (2019). Discovering the structures of lived experience: Towards a micro-phenomenological analysis method. Phenomenology and the Cognitive Sciences, 18(4), 691–730.
  • Varela, F. J. (1996). Neurophenomenology: A methodological remedy for the hard problem. Journal of Consciousness Studies, 3(4), 330–349.

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