Le bouddhisme, l'origine du reiki


Quand on écoute attentivement le Dalai Lama, il s'avère que le bouddhisme n'est pas une religion au sens où l'Occident l'entend. Les maîtres de méditation parlent généralement de tradition spirituelle. Encore faut-il avoir les mêmes repères culturels, pour parler de la même chose.

Définition occidentale de la religion

Quand on emploie un terme générique, il convient de donner une définition du terme pour être sûr d’avoir la même compréhension. Si, par exemple, on demande à 1.000 personnes : « c’est quoi le bonheur ? », nous aurons 1.000 réponses différentes. La plupart des personnes associent le Bouddhisme aux autres religions. Il est ainsi classé comme quatrième religion mondiale derrière le christianisme, l’islam, et l’hindouisme. Certains bouddhistes eux-mêmes parlent de leur pratique comme une religion. Mais quel sens est alors donné ? Le mot religion a-t-il la même signification pour tous ?

Le Larousse définit la religion comme : « Ensemble déterminé de croyances et de dogmes définissant le rapport de l’homme avec le sacré ; Ensemble de pratiques et de rites spécifiques propres à chacune de ces croyances. »

Le Larousse ajoute sur le Bouddhisme : « Religion et philosophie se réclamant de l’enseignement du Bouddha qui, bien que fidèle pour l’essentiel à la pensée du fondateur, s’est diversifiée dans l’espace asiatique au cours des temps. »

La notion de sacré, ou divin

Lorsqu’on parle du rapport de l’homme avec le sacré, on parle du rapport de l’homme avec le divin.

Pour les religions, le sacré, ou divin, est un Dieu créateur.

Pour le Bouddhisme, le sacré ou divin est l’être humain lui-même, et plus spécifiquement ce qui est divin en lui-même, c’est-à-dire ses qualités d’esprit. Celui qui a délivré des enseignements sur les qualités d’esprit est le Bouddha, qui est un être humain ayant bien vécu.

Ainsi, si l’on considère qu’une religion est un ensemble de pratiques permettant à l’être humain de se relier à un Dieu créateur, qui est extérieur à lui-même, le Bouddhisme n’est pas une religion.

Si l’on considère que le Bouddhisme est un ensemble de pratiques permettant à l’être humain de se relier avec ce qui est divin, sacré en lui, le Bouddhisme est une religion.

Bouddhisme : une différence d'approche fondamentale

L’approche de ces pratiques contient une différence fondamentale :

  • Dans les religions, on se relie à un sacré qui est extérieur à l’être humain.
  • Dans le Bouddhisme, on se relie au sacré de l’être humain, qui sont ses propres sagesses intérieures, ou sa propre profondeur.

Cela signifie que dans le Bouddhisme, la reliaison de l’être humain avec lui-même ne se fait pas en passant par quelque chose d’extérieur à lui-même.

A ce titre, le Bouddhisme n’est pas à classer au même titre que les religions, et afin de ne pas faire d’amalgame sur cette différence d’approche fondamentale, beaucoup de Bouddhistes préfèrent parler non pas de Bouddhisme, mais du Dharma, ou enseignement du Bouddha.

Les notions de croyance et connaissance

Croyance : définition

La croyance est le fait de croire à l’existence de quelqu’un ou de quelque chose, à la vérité d’une doctrine. Une croyance est quelque chose qui n’est pas vérifiable. Ce n’est pas parce qu’on affirme quelque chose qu’on peut prouver que c’est vrai. La croyance est non démontrable. Pour la même chose, certaines personnes y croiront et affirmeront qu’elles ont raison, et d’autres personnes n’y croiront pas et affirmeront aussi qu’elles ont raison.

En un mot, les croyances des uns ne sont pas toujours les croyances des autres.

Exemple : dire qu’on se connecte à l’énergie universelle ou à l’énergie du cosmos est une croyance.

La croyance s’arrête là où commence la connaissance.

Connaissance : définition

Le Bouddhisme repose non pas sur une croyance, mais sur une connaissance.

La connaissance n’est pas à prendre au sens du dictionnaire, c’est-à-dire qu’il ne s’agit pas de savoir quelque chose au sens encyclopédique, comme par exemple, avoir la connaissance d’éléments chimiques qui composent une matière.

Il s’agit de la connaissance de l’esprit-expérience, ou de la conscience-expérience.

Cette démarche étant fondée sur la connaissance, le propre de celle-ci est que chacun peut vérifier cette connaissance par lui-même – pour autant qu’il ait envie de mettre en pratique les exercices qui le lui permettront.

C’est ce que propose le Bouddhisme. Loin de se restreindre à une philosophie de vie, ou à une croyance, il explique scientifiquement le fonctionnement de l’esprit humain et met à disposition des outils, comme la méditation, permettant de vérifier ce qui est affirmé au sujet du fonctionnement de notre esprit, en en ayant soi-même l’expérience.

Et le reiki dans tout cela ?

Cet article existe, parce que le reiki prend sa source dans le bouddhisme.

En effet, il a été fondé par le maître de méditation Mikao Usui.

Si l'on aborde le reiki avec une culture occidentale, et que l'on décrypte les rares écrits du fondateur, on partira du principe que le reiki est basé sur une croyance. Et il devient ce que l'on voit majoritairement sur internet : des dérives de la pratique d'origine.

Si l'on aborde le reiki avec la compréhension de la culture bouddhiste, il est clair qu'au lieu d'aller chercher une énergie extérieure à soi, dans l'univers, on comprend qu'il faut aller chercher en soi son énergie du bonheur.

Et donc au lieu de s'égarer dans le mysticisme et de faire beaucoup de dégâts à notre psychisme et à celui des autres, au contraire, on le préserve et on développe les pouvoirs extraordinaires de l'esprit.


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